A la suite de l’article de Duarte Rolo intitulé « Il faut que ça change », Fred a rédigé une réponse qui a pris la forme d’une défense philosophique emportée du comportementalisme. Il nous a semblé pertinent de reproduire dans un article cette réponse particulièrement intéressante et polémique pour lui offrir une plus grande visibilité.
Nous espérons qu’elle permettra d’ouvrir le débat sur les rapports entre comportementalisme, philosophie et psychanalyse.
Avis aux « philosophes » psychanalytiques !
“Les comportementalistes ne sont pas des cons !”
Par Fred
Une guerre anime actuellement le monde de la santé mentale en France, à laquelle une partie du monde philosophique prend part avec son arrogance et sa lénifiante mauvaise foi qu’on lui connaît parfois . Deux camps s’opposent. D’un côté, la psychanalyse, de l’autre, l’approche comportementale devenue l’horrible bête noire qui est allé voir ce qui se passait vraiment dans la boite noire !
Ainsi, avec un discours mal informé et mal intellectualisé voulant soit-disant défendre la liberté (de souffrir pendant des années probablement…) et lutter contre le totalitarisme et la volonté normative qu’ils auraient repéré dans les thérapies comportementales, certains tentent de diaboliser un soin à l’efficacité prouvé, dont d’évidence ils ne connaissent pas les principes, en l’amenant sur le terrain philosophique avec l’arrière pensée de promouvoir les intérêts de la psychanalyse. Non conscients de leur manque de clairvoyance aidons les à passer « d’une navrante incompétence inconsciente à un amère incompétence consciente puis au plaisir d’une compétence consciente» ! La volonté soignante en action !
Dans le domaine du soin la cause est entendue. L’approche comportementale est très efficace et la psychanalyse ne peut pas en dire autant pas. Cela tombe bien parce que ce n’est pas un soin (dixit les psychanalystes eux-mêmes )! Que fait-elle encore dans les hôpitaux et sur les feuillets de l’assurance maladie ? Mais le nerf de cette guerre est peut-être bien là, sous la question du remboursement ?! Ah ! idéologie quand tu nous tiens ! Ceux qui protestent devant l’autel idéologique antilibéral contre ce qui serait un totalitarisme sont aussi soucieux de leurs intérêts capitalistes. Est-on vraiment un ami du peuple quand on estime l’heure d’empathie entre 50 et 100 euros ? Ils sont donc, parfois, capables de faire la part des choses !
Quand ils auront pris la peine de faire une démarche philologique à minima et alors réalisé que le mot « comportemental » ne fait pas sens mais qu’il fait référence, (« ce qui sous-tend les comportements humains » : physiologie, émotions, pensées, croyances, histoire personnelle, conations, cognitions, volitions, choix, envies, possibilités d’agir ou non, recherche du plaisir, évitement du déplaisir…) ils pourront y donner un autre sens.
« Faire référence » ou « donner du sens », cette bataille pourrait d’ailleurs se résumer à ces deux options de lecture ou « d’interprétation » des attitudes humaines. Etre comportementaliste c’est observer le comportement douloureux, formuler des hypothèses sur sa genèse et proposer du bon sens sans dolorisme pour « celui qui veut que ça change puisqu’il vient consulter ». Où est l’intolérance promise!? Quand l’ anthropologie est taxé de fascisme !
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Mais allons sur leur terrain philosophique dont ils prétendent avoir le monopole pour vérifier si dans ce domaine ils n’auraient pas encore fait le mauvais choix idéologique.
« Camarade philosophe, il va falloir choisir ta branche ! »
Tout en haut de l’arbre généalogique qui sépare philosophiquement psychanalyse et approche comportementale il y a deux branches. La psychanalyse se trouve dans l’obscure feuillage automnal desséché de l’idéalisme et l’approche comportementale dans le gai bourgeonnement printanier matérialiste !
Quand la psychanalyse est du côté du dualisme corps-esprit(âme) avec la primauté de la psyché (la puissance de l’inconscient), le comportementaliste est du côté du monisme avec son apaisante réconciliation pensée-sensualité.
Quand la psychanalyse est du côté du monde intelligible, le comportementaliste est du côté du monde sensible et sensitif. Le psychanalyste reste dans la caverne avec Platon, le comportementaliste se promène dans le jardin avec Epicure.
Quand la psychanalyse est dans le camp du déterminisme avec Schopenhauer et Freud, le comportementaliste connaît la béatitude du libre arbitre car il a lu correctement Spinoza (déterminisme des passions mais libre arbitre de la pensée). D’un côté pulsion de mort freudienne, de l’autre conatus spinoziste. Quand les uns sont les défenseurs de la théorie du complot ou du conflit intra psychique les autres connaissent le principe d’automatisme mental.
Quand le psychanalyste est dans le dogmatisme, le négationnisme scientifique et le cynisme réactionnaire de Lacan, le comportementaliste est avec Montaigne et Pyrrhon dans le scepticisme et révolutionne la psychologie avec Nietzsche, ses forces actives et son gai savoir. Le marteau contre le divan. L’un a des escarres fessières l’autre sent sous les bras ! L’un est triste l’autre a le sourire du Bouddha !
Quand le psychanalyste est dans la transcendance de l’inconscient (« instance dirigeante »), le comportementaliste est dans l’immanence (« travaillons en situation dans le réel » ) avec Deleuze. D’un côté omniscience, omniprésence et omnipotence quasi religieuse du phallus, de l’autre arithmétique de la diversité de la physiologie sensorielle.
Quand la psychanalyse fait précéder l’essence, le comportementaliste avec Sartre fait précéder l’existence car sa pratique est empirique donc humaniste (« expérimentons une façon de vivre moins coûteuse»). D’un côté le passéisme, le ressentiment et la cristallisation, de l’autre la résilience, la faculté d’oublier et la plasticité cérébrale !
Quand le psychanalyste mise sur le pouvoir de l’aliénation du « transfert », le comportementaliste pari sur la libératrice « affirmation de soi » dont il fait la démonstration ( quand la « pédagogie du bien être » est taxé de dressage). D’un côté on est dans le narcissisme, de l’autre dans l’altérité.
Quand le psychanalyste campe dans un mutisme laissant échapper quelques éructations d’un sophisme rhétorique (« je peux tout expliquer mais à vous de deviner »), le comportementaliste est un dialecticien faisant de la maïeutique socratique. D’un côté on est dans l’implicite et la méritocratie avec son culte de la personnalité, de l’autre on est dans l’explicite et l’égalitarisme. Quand l’un se croit de gauche l’autre l’est vraiment!
Quand le psychanalyste croit encore que la morale existe en renversant Rousseau (« l’homme est naturellement pervers ») le comportementaliste est « conséquentialiste » avec d’Holbach.
Quand l’un croit en Dieu l’autre est athée. Quand la psychanalyse est du côté de la culpabilisation ou de la recherche stérile de responsabilité comme beaucoup de scolastique, le comportementaliste est du côté du clinamen atomiste et de la médiation.
Quand le psychanalyste philosophie dans le boudoir avec Sénèque, la bourgeoisie, et les stars qui s’ennuient, le comportementaliste est dans la rue avec “la misère sale” des drogués et alcooliques, les araignées et Diogène.
Quand le psychanalyste est du côté de la croyance, de la quête de sens, de la divination des rêves, de l’astrologie et de Nostradamus , le comportementaliste est du côté de la neurobiologie, de la neurophilosophie et de l’hérétique Galilée !
Quand la psychanalyse est du côté de la raison pure, le comportementaliste est du côté de la raison pratique. L’un se contente de la catharsis sur « velours rouge » et l’autre a déjà un train d’avance dans lequel il est monté avec le plébéien Epictète pour faire ce qui dépend de « soie ».
Quand le psychanalyste en terme de sotériologie choisit le fatalisme augustinien avec comme péché originel la peur de perdre son pénis ou le désespoir de ne pas en avoir, le comportementaliste choisit un « pélagianisme rationnel » (quand le positivisme scientifique permet la psychologie positive !).
Quand la psychanalyse revendique à la Hegel une intelligence théorétique (faite de concepts de renversement et de refoulement), le comportementaliste la lui laisse et se contente de proposer une philosophie hellénistique comme manière de vivre. Le bons sens vertueux ! Trop simple, suspect, il doit y avoir sublimation !!!
Nous voilà en bas de l’arbre ! Il y a ceux qui sont dans le réel, la vie vraie , et ceux qui peuvent se payer le luxe de continuer à chercher l’idée de vie.
Le comportementalisme ne serait peut être pas qu’une simple une école de dressage. Il se pourrait même que loin d’être orphelin philosophiquement, les comportementalistes ont réalisé un éclectisme des plus judicieux de « la philosophie comme manière de vivre ». En somme, une praxis proposée par des praticiens qui ne pensent pas qu’à devenir des patriciens. “Machine à vivre” contre “machine à créer des concepts”. C’est ce que certains appellent un « imbécile pragmatisme » en oubliant qu’il n’y a pas à choisir entre l’utile et le subtile, et encore moins entre le corps et l’esprit !
Ami psychanalyste et philosophe, à toi de dire de quel côté se trouve la capacité à vivre selon le bien !
Les cons-portemanteaux.
- mentions légales - 18 octobre 2022
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Comme disait Deleuze dans son Anti-Œdipe : « Et nous réclamons le droit d’une légèreté et d’une incompétence radicale, celui d’entrer dans le cabinet de l’analyste et de dire: ça sent mauvais chez vous. »
Jolie réflexion, qui bouscule mes deux références culturelles, celle de la psychanalyse et celle de la philosophie matérialiste.
Mouais… le pb c’est que les deux sont à chier…
La première parce qu’elle pourrit et rend stérile tout ce que elle touche (plus c’est laid, plus c’est vrai), et qu’en plus de ça elle n’a pas plus de légitimité que n’importe quel discours religieux (puisque la question du « sens » est centrale), une fois compris que RIEN n’est ni philosophiquement ni scientifiquement fondé en la matière… En gros personne n a jamais démontré l existence de l’oedipe et d’un appareil psychique. De même que personne n’a jamais démontré l’existence de Dieu. Evidemment dans une société ou mourir est un « problème existentiel », on comprend que les psychanalistes se répandent partout. Mais comment font donc les autres cultures? (ah oui c’est vrai dans les autres cultures, à 15 ans on est un homme, avec une femme et un troupeau de bétail c’est sûr que c’est pas le même contexte)
Ecellente remarque sur les 100 euros la demi-heue d’empathie (quand il y en a… et qu’ils ne cherchent pas à « entretenir » la clientèle).
La seconde est efficace? mais là encore fait n’importe quoi quand elle s’étend hors de son domaine et semble vouloir légitimer une certaine vision du monde par ailleurs indécidable… quand on commence à donner du crédit à la neurobiologie, on n’est pas loin d’avoir touché le fond, et peut être qu’on le racle déjà (« Dieu habite le cerveau droit » sic… et le pire c’est qu’ils pensent l’avoir « prouvé » mdr) … surtout que la psychologie comportementale pourrait très bien s’en dispenser. Sans parler de certains travaux pourtant reconnus, qui font quand même bien pitié (en plus d’être couteux).
Rien de plus éloigné de Nietzsche que la psycho comportementale… ( « une petite pillule pour le soir… »).
En revanche la référence à Spinoza est interessante. Je vais y regarder de plus près, même si je sens bien le truc bancal encore une fois…
Il va falloir reintroduire un enseignement sérieux en philosophie en faculté de psychologie.
Il est inconcevable que les étudiants/ praticiens ignorent les prémisses fondamentales inhérentes à leur courant ou à leur discipline. Que je sache aussi, la psychologie morale, et la question des rapports du corps et de l’âme/l’esprit (ce que vous voulez) mobilise des connaissances philosophiques approfondies (et pas seulement de philosophie occidentale, loin de là même). Ce n’est pas pour rien si les deux catégories les plus réfractaires au études sur les états de conscience modifiée sont les médecins et les psychologues (ils défendent leur métaphysique occidentale, ou leur « athéisme » quand ce n’est pas du christianisme séculier). Par ailleurs il convient de faire la même chose à l’université en philosophie, la psychologie y ayant sa place, et pas seulement à titre de matériau dont les résultats infirmeraient/ confirmeraient certaines théories philosophiques préexistantes.
La psychologie s’impose du dehors comme détentrice du discours légitime que vous devriez tenir sur vous même, ou implicitement de la place que vous tenez dans l’univers, c’est à dire de la manière dont vous devriez vous comprendre vous même. Elle constitue un super instrument de domination (cf. le meilleur des mondes). Quel que soit le courant, c’est à manier avec des pincettes. Foucault, en bon nietzschéen, méprisait autant les 2 courants.
« Quand la psychanalyse est du côté du dualisme corps-esprit(âme) avec la primauté de la psyché (la puissance de l’inconscient) »
L’une des phrases les plus hilarantes ou ahurissante que j’ai pu lire depuis un bail.
Si un philosophe doit reconnaître un seul mérite à Freud et ses épigones, c’était bien d’avoir reconnu dans la droite ligne de Nietzche que l’esprit est mû par des raisons matérielles (pulsions sexuelles), que toute pensée s’enracine profondément dans le corps, et d’avoir ainsi fait définitivement volé en éclat la représentation idéaliste d’un homme transparent à lui-même. Trosky lui-même ne s’y trompait pas lui qui regrettait que la psychanalyse accorde une trop grande importance à la libido et manque de rigueur scientifique, mais qui reconnaissait que ces critiques de la psychanalyse sur le champ de la science matérialiste implique que la psychanalyse fasse partie de ce champ. Pour citation exacte,
« [La psychanalyse] part, tout d’abord, de la considération que les forces motrices des processus psychiques les plus complexes et les plus délicats s’avèrent être des nécessités physiologiques. Dans ce sens général, cette école est matérialiste, si l’on écarte la question de savoir si elle ne donne pas une place trop importante au facteur sexuel au détriment des autres facteurs (mais c’est déjà là un débat qui s’inscrit dans le cadre du matérialisme) […]
[la psychanalyse] est une hypothèse de travail qui peut donner — et qui incontestablement donne — […] des conclusions qui s’inscrivent dans la ligne de la psychologie matérialiste. » Culture et Socialisme, 1926
Le seul fait d’avancer que la psychanalyse n’est pas matérialiste, suffit à discréditer tout le propos de Fred aux yeux d’un philosophe.
Bien sûr, la forme faussement philosophique ne trompe pas. L’emploi d’un épais jargon pour paraître savant, et la multiplication de références caricaturées à l’emporte-pièce dissimule fort mal la haine et la colère qui anime des paroles aspirant peu à la sagesse. Il suffit de compter le nombre de points d’exclamation pour s’en convaincre. Pitié pour St Augustin et Sénèque.
« Mais à quoi sert la psychanalyse ? »
( ou mettons nous d’accord sur le fait que nous ne serons jamais d’accord)
Proposons comme axiome de départ que « vouloir servir » n’est pas la plus méprisable des ambitions de la pensée. Acceptons même, qu’une pensée qui ne se contente pas que de penser, mais qui sert à faire « le bien » est assez noble. Et imaginons que « le bien » serait le bonheur de l’individu et de la collectivité (c’est que dit toujours mon pote John Stuart) . Nous arrivons donc à l’insolite interrogation suivante : « la psychanalyse sert-elle au bonheur de l’individu et de la collectivité »?
En d’autres termes, est-elle une philosophie, une science, un soin ou encore un art ? A vraie dire, c’est sur le positionnement de votre « discipline » que je vous attendez. Et non sur votre capacité à interpréter ma ponctuation. Le fait que ce ne soit pas une science est apparemment bien assumé. Cela nous fait faire l’économie de retourner lire l’ennuyeuse argumentation du père Popper ! Circulez y a rien à voir ! Vous n’êtes donc pas des scientistes et cela vous rassure. Dommage, parce que la science n’est ni plus ni moins le projet d’expliquer le vivant sans faire appel à dieu.
Oui mais, « pas de science pas de soin » ! C’est comme les bras et le chocolat. Et si pas de soin, alors, de pas de gloire ni pognon. « Un soin est l’emploi d’un outil thérapeutique dont l’efficacité est pertinente pour celui qui en bénéficie et la collectivité qui le prend en charge… » Bien sûr que la douleur psychique peut s’évaluer, comme la douleur tout court. C’est comme cela que l’on a enfin rendu optimale l’utilisation de la morphine dans les hôpitaux, notamment pour soulager les gens qui souffrent de cancer de la mâchoire ! (et encore un point d’exclamation !) C’est en acceptant d’être évalué qu’un soin prend de la crédibilité et de la noblesse. Encore dommage ! Et drôle d’idée de revendiquer une compétence soignante sans accepter de définir l’indication du traitement, sa posologie, et ses contre indications.
Alors, à quoi sert la psychanalyse ? Ni science, ni soin, peut être allons nous finalement être d’accord ? Elle serait un paradigme philosophique ? J’en connais des meilleurs ! Si la psychanalyse est plus du côté de la philosophie, on va devoir répondre à la question « à quoi sert la philosophie ? ». Et je crains que ce soit une réponse où on parle de bonheur de l’individu et de la collectivité etc. Reprenons les trois piliers des philosophies antiques occidentales et voyons si la psychanalyse propose une explication du cosmos (physique), une morale (éthique) et un salut (sotériologie). Circulez y a rien à voir ! Bien sûr que la psychanalyse n’a rien du matérialisme. Aucune immanence avec ses arrières monde du ressentiment sur lesquels Nietzsche aurait bien rigolé. Pauvre Friederich, il la le plus beau palmarès des lecteurs dont on voudrait bien se passer (Freud, Hitler, Solers…) . Aucun monisme (tout soulagement y compris du corps passera par la résolution des conflits intra psychiques). Le bon Freud était sûrement alexithymique. Aucun sensualisme et aucun empirisme non plus pour aller mieux. Mais simplement le pari fou que interprétations et associations libres amèneront à l’hédonisme « de surcroît ». Si il y a de la philosophie dans la psychanalyse ce n’est pas « la bonne », ce n’est pas celle qui est utile à penser pour agir mieux. C’est définitivement philosophie idéaliste et de négation du libre arbitre. Et faire appel à Hegel en prétendant que connaître l’inconscient en libère n’est que pure chimère. Une hypothèse sur une hypothèse !
Il reste donc la dimension artistique. Art de l’interprétation disent certains. Figure de style plus certainement. Car les principes de retournement et de condensation permettent de faire les plus belles métaphores binaires à la yin et yang, et d’écrire de grandes pages de littérature de science fiction. Alors la psychanalyse peut-elle revendiquer une place à la foire internationale de l’art contemporain (FIAC) ? Certainement. Mais pitié pour les hôpitaux et pitié pour les lycéens.
Quant au comportementalisme c’est un soin et uniquement un soin qui a la caution de la science et dont la capacité à soulager l’homme souffrant dans son ontologie bio-psycho-sociale aurait séduite bien des « philosophes matérialistes pratiquants ».
Fred
Et spécialement pour Aurel (sans doute Marc de son prénom)
1° je lui propose d’écouter « rire et chanson » cela lui donnera l’occasion de sourire plus souvent
2° on précisera que c’est dans sa prétention thérapeutique que cette bonne psychanalyse se noit en plein dualisme « ne vous occupez pas de votre corps tout se passe dans l’inconscient, associez associez librement çà ira mieux ». Bien sûr que le bon Sigmund a du considérer le corps mais c’est un corps qui est un simple producteur de stimuli, un corps gènant poussant à la perversion, le salut ne viendra que par la purge de la psyché contrite. Vieux héritage platonicien, vieille conception pneumatique de la médecine et vieille théorie de l’activité psychique qui a besoin de flux energétiques extérieurs. Pour ma part j’ai arrêté de pratiquer la saignée…
« Ami psychanalyste et philosophe, à toi de dire de quel côté se trouve la capacité à vivre selon le bien ! »
Vivre selon le bien, c’est l’espace qu’il y a entre la contrainte et l’idéal, une sorte d’entre deux individualiste.